Song of Solomon 4

Il est vrai que la lumière est douce, et qu’il est agréable aux yeux de voir le soleil ; 1Mais si l’homme vit beaucoup d’années, et qu’il se réjouisse tout le long de ces années-là, et qu’ensuite il lui souvienne des jours de ténèbres, lesquels seront en grand nombre, tout ce qui lui sera arrivé, sera une vanité. 2

Décadence du corps humain ; Jugements de Dieu.

3Jeune homme, réjouis-toi en ton jeune âge, et que ton coeur te rende gai aux jours de ta jeunesse, et marche comme ton coeur te mène, et selon le regard de tes yeux ; mais sache que pour toutes ces choses Dieu t’amènera en jugement. 4Ôte le chagrin de ton coeur, et éloigne de toi le mal ; car le jeune âge et l’adolescence ne sont que vanité. 5Mais souviens-toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais viennent, et avant que les années arrivent desquelles tu dises : Je n’y prends point de plaisir. 6Avant que le soleil, la lumière, la lune et les étoiles s’obscurcissent, et que les nuées viennent l’une sur l’autre après la pluie. 7Lorsque les gardes de la maison trembleront, et que les hommes forts se courberont, et que celles qui meulent cesseront, parce qu’elles auront été diminuées ; et quand celles qui regardent par les fenêtres, seront obscurcies. 8Et quand les deux battants de la porte seront fermés vers la rue, avec abaissement du son de la meule ; quand on se lèvera à la voix de l’oiseau, et que toutes les chanteuses seront abaissées. 9Quand aussi l’on craindra ce qui est haut, et qu’on tremblera en allant ; quand l’amandier fleurira, et quand les cigales se rendront pesantes ; et que l’appétit s’en ira, (car l’homme s’en va dans la maison où il demeurera à toujours,) et quand on fera le tour par les rues, en menant deuil. 10Avant que le câble d’argent se déchaîne, que le vase d’or se débonde, que la cruche se brise sur la fontaine ; que la roue se rompe sur la citerne ; 11Et avant que la poudre retourne en la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne à Dieu, qui l’a donné. 12Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, tout est vanité. 13Plus l’Ecclésiaste a été sage, plus il a enseigné la science au peuple ; il a fait entendre, il a recherché et mis en ordre plusieurs graves sentences. 14L’Ecclésiaste a cherché pour trouver des discours agréables ; mais ce qui en a été écrit ici, est la droiture même ; ce sont des paroles de vérité. 15Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et les maîtres qui en ont fait des recueils, sont comme des clous fichés, et ces choses ont été données par un Pasteur. 16Mon fils garde-toi de ce qui est au-delà de ceci ; car il n’y a point de fin à faire plusieurs Livres, et tant d’étude n’est que travail qu’on se donne.